lundi 5 février 2007

Le respect






Ce n’est pas de croire en Dieu
qui est important.
L’important c’est le respect.
Respecter la vie,
tout ce qui vit.
A quoi bon les temples,
la prière...
Si en retour
nous ne faisons que détuire
la nature.
Si nous ne nous respectons pas
les uns les autres.
Ce n’est pas d’espérer en la mort
qui est important.
L’éternité c’est s’accorder
beaucoup d’importance
et refuser l‘ordre des choses.
Ce n’est pas d’espérer en la mort...
mais de respecter la vie.
Détruire les forêts,
polluer les eaux, saccager les terres,
ce sont des crimes sans nom.
Le commerce...l’industrie...
c’est la mort de l’homme.
Et la guerre!
Le soldat qui meurt
en murmurant “mon Dieu”
n’a rien compris.

Raymond Lévesque

dimanche 4 février 2007

Jeunesse-suicide



Qu’il est triste de voir
Mourir
Ceux qui dans la fleur de leur
Vingt ans
Perdent espoir en la vie
Devant les faits cruels
De la réalité.

Qu’il est triste de voir
Mourir
Ceux dont l’âme se berce
De beauté
Assoiffée d’idéal
D’un monde qui serait juste
Plus noble, plus généreux

Qu’il est triste de voir
Mourir
Écrasés d’incompréhension
Ou bien d’indifférence
Ceux qui souvent sont les
Meilleurs.

Il s’enferment en eux-mêmes
Et cachent leurs tourments
Souvent pendant longtemps,
Sans rien dire à personne;
Puis un jour comme pour se venger
S’enlèvent la vie de leur plein gré.

Qu’Il est triste de voir
Mourir,
Tant de jeunes filles, de jeunes gens,
Toi que ne connais pas
Si tu entends ma voix
Ne fais rien de cela
Mais vis en cherchant chaque jour
À mettre un peu d’espoir
À mettre un peu d’amour.


Raymond Lévesque
Le petit Québec de mon coeur
Les Éditions Lanctôt

samedi 27 janvier 2007

Six milliards d'hommes





Il n'y a pas six milliards d'hommes.
Il n'y en a qu'un...et c'est vous.
Un homme comme vous,
Qui a besoin d'amitié.
D'amour
De sécurité.
De travail.
Du nécessaire.
Le simple nécessaire: manger
Se loger.
Se vêtir.
Le simple nécessaire.
Si difficile...
Si tragique.
Il n'y a pas six milliards d'hommes.
Il n'y en a qu'un,
qui souffre...
Quand on le prive
Quand on l'opprime.
Quand on le torture
Ah! la torture.
Celui que l'on torture c'est vous.
Un homme comme vous
Vous auriez tort de l'oublier.

Il n'y a pas six milliards d'hommes.
Il n'y en a qu'un.
Un homme responsable.
Responsable de la malhonnêteté
Car un homme malhonnête
C'est toute la société qui est malhonnête.
Un homme qui ment
C'est toute la société qui ment.
Un homme qui tue
C'est toute la société qui tue
Il n,y a pas six milliards d'hommes.
Il n'y en a qu'un
Vous êtes responsables,
je suis responsable,
Nous sommes responsables.
Ce larcin...
Cette trahison...
Cette fourberie..
Reproduits six milliards de fois.
C'est la misère...
C'est l'injustice...
C'est la pagaille.

Six milliards de fois
C'est vous...c'est moi.
Il n'y a pas six milliards d'hommes.

Dépôt SARTEC

Rivière Éternité 3 décembre 2006

Société industrielle




Le monde n'a pas été créé
pour une société industrielle.
C'est de cela qu'il s'agit et dont
il nous faut prendre conscience.
La société industrielle est contraire à la nature
et détruit tout.
Voyez le saccage de nos forêts,
Voyez le crachin de la fumée des usines
qui s'accumule dans l'atmosphère
et nous sera rendu sous forme de déluges
ou de sécheresses.
Voyez tous ces produits chimiques
que l'on déverse dans la nature
et qui empoisonnent les sols
et les eaux souterraines.
Voyez tout le miracle de la création
qui s'assombrit.
L'espèce humaine survivra-t-elle à ce gâchis?
Qu'adviendra-t-il de notre planète?
Il nous faut remettre cette civilisation en question
sinon elle nous détruira.
Si l'homme vient à disparaîtra
le temps effacera tout de son passage.
Lorsque la vie renaïtra sous d'autres formes
qui donc saura que nous aurons existé?

Dépôt SARTEC

dimanche 3 décembre 2006

Les trottoirs




Avez-vous remarqué sur les trottoirs les petits enfants s'amusent?

Avez-vous remarqué sur les trottoirs, les grands passent et les jugent?

Avez-vous remarqué sur les trottoirs, les petits enfants font des rondes?

Mais les gens pressés n'ont pas de mémoire, et les arrêtent et les grondent


Avez-vous remarqué sur les trottoirs, les petites filles jouent à la mère?

Et les petites poupées sans le savoir ont un père à la guerre?

Car sur les perrons des petits soldats se livrent dures batailles

Mais ça ne dure pas long quand un soldat tombe sur le derrière et puis braille


Avez-vous remarqué sur les trottoirs, les petits enfants se racontent,

Tout improvisées, de belles histoires qui valent au moins bien des contes

Quelque fois les grands dans l'auditoire, ridiculisent leurs proses

Ce ne sont pas les grands, vous pouvez me croire, qui sauraient faire la même chose


Avez-vous remarqué sur les trottoirs quand on regarde là haut?

On peut voir briller dans toute sa gloire le ciel et son flambeau

Mais les grands qui passent sur les trottoirs ne voient même plus la lumière

Car les grands qui passent sur les trottoirs regardent toujours par terre


C'est pourquoi mon Dieu je vous demande si cela est dans votre vue

C'est pourquoi mon Dieu je vous demande que les grands marchent dans la rue